L’élagueur grimpeur peut travailler à des dizaines de mètres dans les airs (soins, haubanage et taille des arbres) comme au niveau du sol (abattage au pied de l’arbre, déchiquetage, étude du terrain et de l’espace environnant). La phase d’observation préalable est d’ailleurs importante puisque c’est à ce moment que l’élagueur élabore sa stratégie; son intervention doit être la moins agressive pour l’arbre et la plus sécuritaire pour lui-même. À cet égard, règles de sécurité, équipements de protection et assistance au sol lors de l’élagage sont incontournables.
Il s’agit d’un métier exigeant sur le plan physique : il faut être souple, endurant et agile. Et, bien sûr, ne pas avoir le vertige. La formation de base est de 915 heures (DEP). L’apprentissage des fondamentaux en arboriculture est accompagné d’un volet pratique visant à atteindre la maîtrise des outils, des méthodes (coupe, taille, etc.) et des protocoles de sécurité. Les élagueurs grimpeurs œuvrant pour Arbraction possèdent une excellente formation et une solide expérience en élagage et en aménagement paysager.
Les élagueurs grimpeurs y vont habituellement d’un prix forfaitaire quand il s’agit d’un travail d’élagage. Tout dépendant des conditions (urgentes ou pas) et de la demande, une facturation à l’heure peut aussi être proposée. Il est par exemple courant de trouver des tarifs de 175 $ de l’heure, ce qui comprend trois techniciens, l’équipement d’élagage, une déchiqueteuse et un camion pour recevoir les copeaux et le bois coupé.
Des facteurs techniques entrent aussi en ligne de compte pour déterminer le prix d’une intervention. Évidemment, la taille de l’arbre (hauteur et déploiement de sa couronne), ce qui va déterminer aussi la quantité de matière ligneuse à traiter, joue pour beaucoup. Mais il y a également son état de santé et sa dangerosité. En effet, si de nombreuses zones sont mortes, pourries ou malades et que les branches charpentières manquent de solidité, le travail d’élagage demandera plus de temps. Il se peut également que des techniques de rétention des branches soient nécessaires. Ces opérations (et d’autres) peuvent nécessiter l’utilisation d’une nacelle ou d’une grue, ce qui représente des coûts additionnels. Autre facteur : l’endroit où se situe l’arbre en question. Est-il en terrain pentu? Est-il difficile d’accès étant donné les bâtiments à proximité? Faut-il protéger les surfaces (pelouse, terrasse, etc.)? Y a-t-il possibilité ou pas de laisser tomber les branches au sol? La déchiqueteuse doit-elle rester à bonne distance de l’arbre? Etc.
Pour la bonne santé de vos arbres matures, pour favoriser ou orienter la croissance des jeunes arbres, pour redonner une forme naturelle, pour esthétiser ou aérer leur houppier, ou encore pour qu’ils ne constituent pas une source de danger, l’élagage est une opération on ne peut plus pertinente. En arboriculture, on parle ainsi de différents types d’élagage ayant chacun une fonction et une raison. Il y a l’élagage de sécurité, l’élagage d’assainissement, le relèvement de couronne, l’éclaircissage, le rééquilibrage (ramure), la restructuration (charpente), la taille de dégagement (fils électriques, bâtis, etc.) et l’entretien complet.
Les élagueurs utilisent des échelles et des escabeaux pour les travaux à faible hauteur. Toujours en parfait état, ces équipements ne doivent pas être utilisés comme plates-formes ou passerelles. Faites d’un matériau non conducteur et munies d’un système d’appui (extrémité supérieure), les échelles portatives doivent suivre la norme CAN3-Z11-M81, classe 1. Les élagueurs utilisent aussi des outils à moteur comme des perceuses et des scies à chaîne. Ces dernières sont dangereuses et demandent de la dextérité. Elles doivent avoir notamment un étrier de protection qui actionne le frein, un verrou de sécurité anti-accélérations involontaires et des dispositifs d’atténuation des vibrations. Du reste, toute scie à chaîne ou perceuse à essence pesant plus de 4,3 kg doit être reliée par une corde de service à l’arbre ou à l’engin d’élévation. Si elles sont fixées à l’élagueur, la corde doit avoir une longueur minimale d’un mètre et doit pouvoir se rompre lorsque soumise à une force plancher de 68 kg.
Les élagueurs se servent également de scies à perche et d’émondoirs. En les utilisant du sol, ils doivent éviter de se trouver dans l’axe de chute des branches. L’émondoir (souvent télescopique) est aussi appelé échenilloir. Il s’agit en somme d’un sécateur fixé au bout d’un long manche et dont l’une des lames est entraînée manuellement (par une corde) ou par un dispositif hydraulique ou pneumatique. Une machinerie usuelle en arboriculture, par ailleurs, est le déchiqueteur de branches. Ils sont de deux types : sans système d’entraînement des branches par rouleaux (en conformité avec la norme ANSI Z133.1) ou avec un tel système. Dans ce dernier cas, le déchiqueteur doit être doté notamment de commandes d’arrêt d’urgence et de recul accessibles.
Autre machinerie typique de l’élagage : la nacelle. Avec leur engin d’élévation, les nacelles utilisées en arboriculture satisfont la norme CAN/CSA-C225, et la norme CAN/CSA-C225-00 quand les travaux se font à proximité de fils électriques. Dans les deux cas, une formation ad hoc est requise. Le harnais de sécurité spécifique est obligatoire pour l’unique travailleur qui y prend place (nacelle simple). Ce harnais doit être muni d’un « cordon d’assujettissement », lui-même doté d’un amortisseur de chute, ancré en un point indépendant de la nacelle.
Les élagueurs grimpeurs portent habituellement des vêtements de travail de couleur vive, avec bandes réfléchissantes; les manches sont longues sans être amples aux poignets. Le casque de sécurité (norme ANSI 89.1-2003 ou CAN/CSA-Z94.1-05 ou NF EN397) est recommandé, mais pas obligatoire lors des travaux en hauteur. En tout temps, par contre, les élagueurs grimpeurs doivent porter lunette, gants, protecteurs auditifs et chaussures de sécurité (tous normalisés).
Dans l’arbre ou en nacelle, le travailleur prudent porte un casque muni d’une sangle jugulaire à trois points d’attache, des manchons le protégeant advenant un contact avec la scie à chaîne en marche, et des bottes dotées de protège-chevilles et de deux cambrions en acier. Des semelles antidérapantes et des pantalons également avec protection contre les « coups de scie » (sauf en ancelle) sont généralement de mise. Près d’un réseau électrique aérien, les chaussures assurant une protection diélectrique sont en outre obligatoires (norme CAN/CSA-Z195-02). Par ailleurs, au sol, lors de l’utilisation d’un déchiqueteur de branches, le protecteur facial est requis alors que la visière en polycarbonate et le masque filtrant N95 (NIOSH) sont très appropriés quand un extracteur de souches est en marche.
Outre les postures et les positions sécuritaires, la maîtrise des nœuds (nœuds de chaise, de cabestan, de pêcheur, de Souabe, de Prussik, etc.) et le port d’un équipement adapté permettent aux élagueurs grimpeurs se prémunir contre les chutes et contre les blessures graves. Mentionnons quelques pièces de cet équipement. Il y a le harnais (classe ADP) et la corde de positionnement. Faite de fibre synthétique, celle-ci doit résister à 27 kN avec épissures et à 35 kN avec nœuds. L’absorbeur d’énergie (cinétique) doit pour sa part limiter la force d’arrêt maximale à 4 kN et s’étirer minimalement jusqu’à 1.2 m. Il y a aussi les mousquetons (avec ouverture à double ou triple action), les longes de positionnement (sangles de retenue insécables) et les descendeurs (type 2W autobloquants). Les descendeurs sont des dispositifs reliés au harnais qui permettent de freiner par friction la descente le long d’une corde (norme : CAN/CSA Z259.2.3-99). Cela dit, le contrôle de la totalité des équipements de protection, de maintien au travail et de prévention des chutes (longes, connecteurs, corde de travail, systèmes autobloquants, fausses fourches, etc.) est primordial. Leur vérification, leur entretien et leur maintien en bon état font partie de la tâche de tout bon élagueur grimpeur.
Le travail en hauteur dans des structures vivantes et parfois instables (arbres), la manipulation d’outils motorisés tranchants (scies à chaîne d’élagage), l’utilisation de nacelles parfois à proximité de fils électriques, etc., voilà autant de variables qui font de l’élagage un métier relativement dangereux. La vidéo qui suit montre que grimper aux arbres et les élaguer demandent des habiletés physiques particulières, de la méthode, une concentration constante et le respect des mesures de sécurité.
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